En 1935, un premier contingent d’ouvriers sont venus construire des maisons, ouvrir un chemin et préparer le village de Sainte-Thérèse de Colombier. Mais, c’est au début de l’année suivante que les premières familles s’y sont installées. Très rapidement, plusieurs dizaines de familles y ont déménagé et les premières écoles sont ouvertes.
Le Père Arthur Gallant a fait son arrivée en 1938. Il s’agit d’un missionnaire eudiste et un excellent organisateur. Il s’est lancé rapidement dans la construction d’un presbytère, d’une salle paroissiale et d’une grande église. Il a été très actif et est demeuré une quinzaine d’années dans la communauté.
Il est considéré comme le Père de Sainte-Thérèse et de Canton Latour. C’est lui qui a fait construire la vieille chapelle aux Ilets-Jérémie pour faire revivre le site. Il a été remplacé en 1951 par la Père Taillardat qui a lui aussi œuvré dans la colonie une bonne dizaine d’années.
L’agriculture a cédé le pas à la foresterie dans les années 1950. En effet, la mécanisation des fermes et du travail forestier a affecté le village de Sainte-Thérèse. Les terres étaient pauvres et loin des marchés de consommation. De plus, le matériel agricole était très coûteux. Sainte-Thérèse s’est donc réorienté vers la forêt.
Le village est devenu rapidement une pépinière de travailleurs et d’entrepreneurs forestiers, de «jobeurs», comme on les appelait. Aujourd’hui, le domaine de la tourbe permet à la municipalité de créer une vingtaine d’emplois.